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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 22:38

J’ai participé récemment au 20ème anniversaire des réseaux d’échanges réciproques de savoir (RERS), au centre social Vieux Temple. La très forte mobilisation de professionnels et de bénévoles témoigne, s’il le fallait, de la vitalité de ces réseaux qui concourent sans emphase mais avec efficacité à la qualité du lien social dans notre ville.

Fondés sur des valeurs de gratuité, de réciprocité, ces réseaux proposent d’abord une belle vision de l’Autre : chacun est considéré comme détenteur de compétences et de savoirs propres, qui peuvent être mutualisées. Loin des modes de sélection ou de classement à l’œuvre dans la plupart des champs de notre société, ces réseaux proposent une égalité réelle fondée sur l’acceptation que l’Autre peut nous enrichir, qu’il peut nous apprendre. Dans la période actuelle, les militants des RERS sont une belle raison de ne pas désespérer.

De même, ces réseaux participent d’une animation des centres sociaux qui en font de véritables lieux de vie, de rencontres et d’échanges : quoi de plus intergénérationnel, de plus « mixte » aux plans social et culturel que ces lieux où chacun peut abandonner sa représentation sociale pour être simplement disponible, proposer et recevoir des savoirs sans jugement ou hiérarchie ?

C’est cette vision des centres sociaux comme « lieux de vie » que nous voulons promouvoir avec les responsables du CCAS, avec notre image de « place de village », lieu de rencontre, de reconnaissance mutuelle entre habitants, d’engagements et de projets partagés. J’avais un temps douté de la valeur ajouté du travail de professionnels du CCAS pour les RERS : ne valait-il pas mieux donner pleine liberté à l’initiative associative et laisser les réseaux s’autogérer ? Une évaluation récente a au contraire montré que l’action des professionnels non seulement ni limitait pas l’initiative associative, mais permettait encore au public le plus fragile (précaires, en souffrance psychologique, isolés…) d’y trouver vraiment sa place. C’est pour garantir cette capacité à faire des RERS des outils de lien mais aussi d’insertion sociale que nous poursuivrons l’engagement du CCAS dans ces réseaux.

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